se comprendre
Oui, il y a des questions idiotes (Which seat can I take ?). Et il y a surtout des questions intelligentes :
Qui sont-elles, en réalité, ces enseignantes à qui les lois confient les enfants, justement au moment où l'on devrait vivre le plus intensément, à l'âge qui devrait être le plus profitable, le plus fécond, celui auquel les interventions éducatives sont destinées à laisser la trace la plus profonde ?
Et des réponses passionnantes. Dans le même esprit que Jaurès et Mialaret, Belotti écrit à propos de la réflexion que les éducateurs devraient avoir sur leur conception de l'individu en général et de l'enfant en particulier :
Dans un rapport avec l'adulte, on est contraint de tenir compte de l'autre, de s'adapter à lui, de pactiser, de manifester ouvertement ses propres demandes, qui, justement parce qu'elles sont excessives, inhibées ou détournées, sont souvent destinées à être repoussées ou déçues ; en revanche, dans le rapport avec les enfants, c'est l'adulte qui "dirige" (selon la structure habituelle du rapport adulte-enfant) et sa perception de l'enfant comme un être dépendant de son jugement et de son approbation l'amène à instaurer un rapport autoritaire et unilatéral où il sent qu'il a le rôle dominant, sans faire d'effort excessif. [...]
Il est bien évident que les éducatrices d'école maternelle devraient être en mesure de se comprendre elles-mêmes et de comprendre leurs propres comportements face aux enfants dont elles font l'éducation : c'est ce qu'on devrait attendre des écoles préparatoires à l'éducation.
À demi-mot mea culpa.