poésie
Cette année, je travaille en binôme avec une collègue, pour les Terminales S : on fait tout notre travail ensemble, on s'échange nos cours, voire on les écrit ensemble, on rédige les contrôles ensemble, les corrigés chacune son tour, on choisit les exercices ensemble. C'est rapide, efficace, formateur, stimulant.
Je déteste les journaux gratuits. Ils sont moches. Rien n'est approfondi, la hiérarchisation des sujets abordés est déprimante. On y parle politique de façon particulièrement consensuelle (exactement ce qui inspire les humoristes à la "sark*zy hihihi, r*chida hahaha, sé*go hohoho") (notez que les femmes sont appelées par leur prénom). On y oublie 90% du monde (et presque même 90% de l'Europe). Je déteste qu'on me tende ces torchons à chaque entrée ou sortie du métro. C'est pas un job, ça, encore quelqu'un de précaire et sous-payé pour faire de la pub dans la rue. Je déteste les gens qui laissent leur journal sur le siège après leur passage. Ils pensent sincèrement qu'ils font un geste altruiste en le laissant pour le prochain ? Je n'arrive pas à croire qu'ils oublient volontairement qu'il y a bien un moment où il faudra ramasser ce journal et le mettre dans une poubelle. Le fait qu'ils se disent que ce n'est pas à eux de le faire me dégoûte. Et c'est encore pire depuis que la R*TP a été obligée de composer des poèmes, placardés ici et là pour demander aux voyageurs d'utiliser des poubelles.
« Attrapé à la volée,
Feuilleté en vitesse sur le quai,
Lu et relu, même l'édito,
Classique pour le journal du métro !
Mais sur le siège abandonné,
Glissé, tombé, piétiné, déchiqueté,
Eh oui, pour le pauvre journal, la poubelle
Eut été, ô combien, une fin plus belle… »
Assieds-toi près d'une rivière.