baston

Publié le par June Prune

Hier, journée soooooo good.
Grâce à Sanaa, un point c'est tout. Je vous explique. Par un stratagème maléfique, j'ai commencé deux heures plus tard que d'habitude. Avant de partir, en parfaite addict de mon blog et de ses statistiques, surtout de ses statistiques, je rererouvre la page d'administration, et là.... 100 !!!!!!!!!!! Centième commentaire :-)))))) Par Sanaa, la star des Oreos, la reine des chicken wings, l'impératrice du moleskine... She soooooooo made my day !
Et puis il y a eu ce rire partagé avec mes troisièmes qui-m-énervent-mais-qu-est-ce-que-je-les-adore ! Il devait y avoir un peu de Sanaa Spirit dans la salle...

Jusque là, cet article était gentil. Ce blog était gentil (enfin presque). Et bien c'est fini. Pour aujourd'hui au moins. Attention, je risque de me faire des ennemis.

Une chose qui m'a toujours beaucoup gênée (grave énervée ?), c'est quand des profs disent qu'ils sont déçus de voir à quoi ressemble l'École aujourd'hui, qu'on n'était pas comme ça à l'époque, qu'ils veulent enseigner la physique-chimie, pas la conjugaison et les bonnes manières, qu'ils ne sont pas là pour éduquer (et hop, des ennemis parmi ceux qui ouvriront le lien), "leur" apprendre la politesse, qu'ils ne s'attendaient pas à ça, qu'ils sont déçus. Mais dans quel monde vivaient-ils donc avant le concours ? (bing, deux ou trois ennemis de plus)
À croire que ceux-là découvrent les problèmes de la société. S'il y a eu par exemple cinq ans entre leurs 18 ans et leurs débuts de prof, cela signifie qu'ils ont voté pendant cinq ans, sans savoir ce qui se passait à Vitry, Vénissieux ou Valenciennes. Mais enfin, la difficulté du métier de prof, de jeune prof dans des quartiers défavorisés, n'est pas un secret !
Et puis c'est pas un peu naïf (allez, boum, encore quelques ennemis) de penser que l'École dans laquelle on va travailler ressemble à celle qui nous a formés, nous qui avons fait des études supérieures, à celle dans laquelle on a souvent été bon élève, nous qui avons passé le CAPES, l'agrégation, le CRPE, le PLP, le CAPEPS et autres, c'est-à-dire certains des concours les plus difficiles ?
Premièrement, il y a vingt ou trente ans, existaient déjà des établissements difficiles, de niveau faible, mais peut-être qu'on n'en sortait pas prof (l'ascenseur social a-t-il un jour fonctionné ? il y a quelques exceptions, mais à mon avis ceux-là ont pris les escaliers).
Et deuxièmement, il y a quelques dizaines d'années, la sixième était réservée à une élite, donc les enfants en échec, les familles un peu en marge, les ados en révolte contre l'autorité (mais n'est-ce pas le cas de presque tous les ados ?), les jeunes de 16 ans qui ne savent pas lire, étaient invisibles par l'École. Mais ils existaient ! Aujourd'hui, ils ont la chance d'être scolarisés, ils ont la chance qu'il y ait eu, il y a vingt ans exactement, l'écriture d'une Convention Internationale des Droits de l'Enfant, ils ont la chance de vivre de ce côté-ci de l'Atlantique, là où elle est ratifiée...
Encore faudrait-il une École qui soit capable d'accueillir dignement ces "nouveaux" venus, une École qui donne à tous les mêmes chances, une École qui aide au lieu d'exclure.


Qu'une fille ne peut pas avoir de cicatrices au menton et que je fais mauvais genre parce que je hausse le ton.
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S
<br /> Il est trop bien le blog de Sanaa ! Pour les profs, moi aussi ça m'énerve d'entendre "c'était mieux avant", et le fameux "vous êtes la pire classe que j'ai jamais eue"... Qu'est-ce que j'ai pu<br /> l'entendre celle-là, merci le dénigrement !<br /> <br /> <br />
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