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Publié le par June Prune

J'ai passé le PSC1 il y a quelques mois. "Prévention Secours Civiques" niveau 1. J'avais déjà validé l'AFPS, l'ancienne version du secourisme de base, il y a dix ans, donc j'avais bien besoin de revoir un peu les gestes. Ils ont changé, et j'ai pu par exemple découvrir le fonctionnement d'un défibrillateur. Mais surtout, ce qui a changé, c'est que ça ne se rate pas, le PSC1 ! On ne dit plus à quelqu'un : non désolé, vous êtes trop nul pour aider et sauver des gens, la prochaine fois que vous voyez un blessé, courez, fuyez. Quand on est en formation PSC1 et qu'on apprend par exemple à mettre quelqu'un en position latérale de sécurité, et bien on y arrive. Et si on n'y arrive pas on recommence. Le formateur explique, montre, guide autant de fois qu'il le faut. Jusqu'à ce que le stagiaire y arrive. On ne reste pas sur un échec.

Ceux qui ont l'habitude de me lire ont certainement déjà bien compris où je veux en venir avec mes gros sabots. Pourquoi à l'école c'est pas la même chose ?
Tu ne sais pas développer le carré d'une somme ? Ok, pas de problème, je t'explique à nouveau. Tu réessaies. Je te remontre. Tu réréessaies. Je te reremontre. Je refais avec toi. Je rerefais avec toi. Tu rerefais tout seul. Et ainsi de suite.
J'entends déjà des petites voix mumurer que quand même y en a ils y arriveront jamais. Oui, je suis d'accord. Enfin non je ne suis pas du tout d'accord. Mais dans le système scolaire tel qu'il est aujourd'hui, oui, c'est presque impossible d'arriver à construire une telle utopie de l'enseignement.
Déjà, on n'a pas le temps de répéter autant les exercices, contrairement à ce que j'ai vu en Angleterre, où ils passent tous leurs cours à faire des pages et des pages d'exercices calculatoires, tous les mêmes, chacun à leur rythme. Non c'est pas plus fun, les élèves anglais s'ennuient tout autant, et un observateur en fond de classe (moi !) aussi. Et les anglais ont les mêmes préjugés que le monde entier contre les math.
Et puis les élèves français sont formatés comme ça dès la maternelle, à supporter qu'il y ait des choses exigibles qu'ils ne savent pas faire. Oui, dès la maternelle : j'ai entendu parler de maîtresses qui convoquent les parents de bout'chous de 4 ans pour leur dire que l'élève a des lacunes. Des lacunes !!!! ou des problèmes de comportement. Alors une fois en troisième, on peut toujours tout tenter, il y a des chances qu'on ne les convainque jamais qu'ils sont capables de calculer l'aire d'une sphère. Même en répétant des heures. C'est la raison pour laquelle si on va trop vite, on en conclut que c'est de la bêtise. Non c'est de l'auto-censure.
En seconde générale, même une seconde de niveau très faible comme j'en ai eu plein, les élèves se sentent (au moins au début) valorisés par le fait qu'ils ont réussi leur brevet et qu'ils ont obtenu l'orientation souhaitée. En première littéraire, on a le temps de passer trois mois à ne faire que du travail sur la confiance en soi. Des exercices faciles et ancrés dans la vie quotidienne, pour prouver à l'élève qu'il est capable. Et des travaux pratiques informatiques. D'ailleurs, la matière s'appelle "mathématiques-informatique".
Mais en troisième, c'est très dur, car certains ont abandonné depuis des années, ils n'essaient plus, ils ne se laissent même pas aider. Et moi, je désespère.


I want to do some laughing too, so come on, come on, come on, come on, laugh with me.
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M
<br /> Mais alors si ça se trouve, ma fille de 16 mois elle a peut-etre déjà des lacunes...... Ahhh! Vite y a t il qq'un pour lui donner des cours particuliers?<br /> <br /> <br />
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J
<br /> La fille d'un macaron est forcément parfaite !<br /> <br /> <br />
C
<br /> Je suis d'accord avec toi, une fois de plus...<br /> Bonne semaine...<br /> biz V.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Bonne semaine aussi, chère folleteacher !<br /> <br /> <br />