au parc

Publié le par June Prune

Ils y croient. Ils préparent l'événement toute l'année. Ils se relaient pendant trois jours. Ils cherchent le regard des passants. Ils veulent partager leurs idées, leurs convictions, leurs révoltes, leurs espoirs. Autour d'un verre, ils conseillent un livre. Devant un énorme plat de paella, ils invitent à passer les voir. Ils ont des étoiles dans les yeux.
Il y a aussi ceux qui débatent. Une tente, une table, des chaises, des micros, un sujet, des rêves.
Il y a les churros et les crêpes, les hot-dogs et les frites. La pluie souvent. Pas cette année.
Il y a les concerts, les musiciens fiers de défendre quelque chose, le public euphorique, qui n'est pas venu pour les livres ou les débats, mais qui a en commun un peu de révolte et cette vague utopie d'un monde meilleur.
Il y a les petites scènes, et leurs belles découvertes.

Alors bien sûr, on peut dire qu'on a perdu la dimension politique, qu'il n'y a que des blancs en plein milieu de la Seine Saint-Denis, qu'il serait temps de passer à autre chose, que les logos tout autour de la scène ne nous inspirent pas confiance, que le retour en navette est une galère sans nom, qu'il y a trop de monde...

Mais moi, je ne peux pas m'en empêcher, je trouve ça beau.


Il suffit de peu de choses pour construire un engagé.
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F
Souhaitons que cela dure et surtout que ça dépasse le cadre d'une fête.
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